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Déroulement d’une séance type de yoga de l’énergie

Une séance type de yoga de l’énergie respecte une structure de base pour que l’élève puisse progresser du plus dense au plus subtil. Une séance propose:

Un sas d’entrée qui permet de se détendre, de se poser, de ralentir et d’orienter sa pratique, et éventuellement de poser une intention, son sankalpa.

La qualité du souffle, le prâna yuktam, c’est mettre en place un ajustement du souffle qui sera lent, régulier, ample et lumineux. En effectuant un enchaînement souvent à plat dos (en montagne, selon le lieu et la disposition de tapis, on effectue cet enchaînement debout) sur ce rythme respiratoire, une harmonie va se créer entre le geste et le souffle. Ce début de cours permet également de se concentrer et de s’intérioriser.

Karana, un ou des enchaînements qui vont dans la continuité préparer le corps physiquement, délier les tensions physiques et mentales. En effectuant les enchaînement et tout en gardant la qualité de souffle précitée, nous échauffons le corps et accédons à plus de concentration et d’intériorité. Il y de nombreux karana possibles, je citerais les plus connus et pratiqués car mobilisant l’ensemble des chaînes musculaires, avec des postures complémentaires: l’ashta karana, les huit mouvements de la colonne vertébrale (souvent pratiqué en montagne si on n’a pas de tapis ) et Surya namaskara, la salutation au soleil.

Asana. viennent ensuite les postures. La structure d’un cours peut s’articuler de plusieurs manières : sur une thématique, sur un thème postural, sur des concepts (5 concepts: flexion, extension, torsion, inversion, alignement). Les âsanas sont proposés avec une pédagogie qui adapte les postures à chaque élève grâce à une progression en 3 degrés, qui laisse au sadhaka (l’élève) la liberté de s’ajuster selon ses capacités du moment.

Prânâyâma, ce sont l’ensemble des techniques mettant en jeu le contrôle de Prâna, l’énergie vitale, au moyen de la respiration. Boris Tatsky donne cette double définition: le prânâyâma, c’est «la régulation des souffles vitaux et la libération du Souffle-Conscience -Energie». Ces exercices de contrôle du souffle mettent en jeu l’expiration, l’inspiration et la suspension respiratoire. On place l’attention du souffle sur des lieux (desha) et trajets, sur l’amplitude (kala) et sur le rythme (samkhya). Ceci permet d’obtenir un souffle allongé (dirgha) et subtil (suksmah).
On utilise aussi les bandhas, des sceaux énergétiques qui bloquent et dirigent le prana. Tout comme les postures, le prânâyâma sera proposé avec 3 degrés
généralement.

Dhyâna, la méditation, c’est un état de conscience qui survient quand le lâcher prise est total. Les âsanas et le prânâyâma ont induit ce lâcher prise du mental, mais on reste dans la concentration (Dhârâna), en maintenant l’attention sur un point. La méditation survient d’elle même quand la volonté n’est plus et le mental s’est tue.

Le sas de sortie permet de revenir dans le corps, de se reconnecter à son environnement, à être présent dans le monde social, à reprendre conscience du «moi-je».

Selon les âges de la vie et le nombre d’années de pratique de yoga, au fur et à mesure que les printemps s’enchaînent, le temps de postures diminue au profit du temps de prânâyâma et de méditation (dhyâna). Mais le corps est notre véhicule indissociable de notre «Soi» dans notre incarnation, alors la pratique posturale est tout de même essentielle, même si elle est courte.